Éléments de démarrage

LVM

La gestion de volumes logiques (LVM) utilise la fonctionnalité du composant device-mapper du noyau linux pour fournir un système de partitions indépendant de l'arrangement des disques sous-jacents. Avec LVM on obtient des partitions virtuelles. Cette abstraction facilite la gestion des volumes de stockage (potentiellement toujours sujette aux limitations du système de fichier).

Ces partitions virtuelles permettent l'ajout et la suppression sans avoir à ce soucier si l'espace contigu est suffisant sur un disque en particulier, sans se faire avoir en essayant de formater un disque en cours d'utilisation (et se demander si le noyau utilise l'ancienne ou la nouvelle table de partition), ou , avoir à déplacer des partitions pour en agrandir une.

Les composants basiques de LVM sont les :

  • Volumes physiques (PV) : Un noeud de périphérique de bloc Unix, utilisable pour du stockage par LVM. Il accueille une entête LVM.
  • Groupes de volumes (VG) : Groupe de volumes physiques (PVs) qui sert de contenant aux volumes logiques (LVs). Les extensions physiques (PEs) sont allouées depuis un groupe de volume (VG) pour un volume logique (LV).
  • Volumes Logiques (LV) : "Partition virtuelle/logique" résidant dans un groupe de volume (VG) et composé d'extensions physiques (PEs). Les Volumes logiques (LVs) sont des périphériques de blocs Unix analogues à des partitions physiques, c'est à dire qu'elles peuvent être directement formatées à l'aide d'un système de fichier.
  • Extentions physiques (PE) : La plus petite extension contigüe (par défaut 4MiB) dans le volume physique (PV) qui peut être assigné à un volume logique (LV).

LVM permet une plus grande flexibilité comparé à l'utilisation d'une partition de disque dur classique :

  • Utiliser plusieurs disques comme un seul gros disque.
  • Avoir des volumes logiques étendus sur plusieurs disques.
  • Créer de petits volumes logiques et les retailler "dynamiquement" quand ils se remplissent.
  • Redimensionner des volumes logiques quelque soit leur ordre sur le disque.
  • Capturer une sauvegarde d'une copie gelée du système de fichier, en gardant une forte disponibilité.
  • Supporter différentes cibles de device-mapper, incluant le chiffrement de systèmes de fichier transparent et la mise en cache de données fréquemment utilisées. Ceci permet de créer un système avec un ou plusieurs disques physiques (chiffrés avec LUKS) et LVM par dessus pour permettre de redimensionner et de gérer les volumes séparés sans avoir à entrer une clef de nombreuses fois au démarrage.

Les désavantages étant :

  • Des étapes supplémentaire lors de l'installation du système. Nécessite l'exécution d'un certain nombre de daemons.
  • Le dual booting avec des SE ne supportant pas LVM (Windows).
  • Dans le cas de volumes physique qui ne sont pas en RAID-1, RAID-5 ou RAID-6 perdre un disque peut signifier perdre un ou plusieurs volumes logiques si on étale (ou étend) des volumes logiques sur un ensemble de disques non redondants.